Non, les résidus de bauxite ne sont ni toxiques ni dangereux.
La bauxaline® contient essentiellement de l’oxyde de fer (d’où sa couleur rouge), de la silice (sable) de l’oxyde de titane, de l’alumine résiduelle, et des traces d’autres métaux. Pour doser ces métaux dans les analyses, on utilise comme unité de mesure non pas le pour-cent, ni le pour-mille, mais le ppm ou « partie par million » soit le gramme par tonne.
La toxicité se mesure à ses effets, pas à sa composition. A titre d’illustration, une casserole en inox contient 15% de chrome, ce n’est pas pour autant qu’elle est toxique. La toxicité des résidus de bauxite a été étudiée dans le cadre de l’évaluation de leur dangerosité.
La réglementation retient 15 groupes de dangers qui vont de l’inflammabilité à la reprotoxicité. L’évaluation qu’Alteo a confiée à l’Institut National de l’Environnement Industriel et des Risques conclut, pour l’ensemble des 15 groupes, à l’absence de danger.
Non ce n’est pas un déchet dangereux.
Fin 2012, l’INERIS (Institut National de l’environnement industriel et des risques) a réalisé une étude de classement en dangerosité de la Bauxaline® vis-à-vis de la réglementation sur les déchets.
La conclusion, est sans équivoque : la Bauxaline® n’est pas dangereuse au sens des réglementations les plus récentes.
La première approche a consisté à faire l’inventaire des constituants potentiellement dangereux de la Bauxaline®, avec pour résultats des concentrations ne dépassant pas les seuils de dangerosité.
Pour la seconde approche, une évaluation sur les 15 critères de danger H1 à H15 (explosif, comburant, inflammable…) a été réalisée, conclusion négative là encore (source INERIS , 2012).
La Bauxaline® de Gardanne est classée « non corrosive » et « non irritante » pour la peau et les muqueuses selon le Protocole d’essais OCDE réalisé en 2012
Le protocole défini par Alteo s’est pour ce type d’expérimentation est appuyé sur les lignes directrices de l’OCDE avec l’adoption d’une démarche en séquences. Ainsi, un premier travail de test sur des muqueuses artificielles puis un second sur les animaux (malheureusement nécessaire car seul pris en compte pour le classement des produits) ont permis de s’assurer de l’aspect non irritant des produits testés.
La radioactivité des résidus provient de la radioactivité naturelle de la bauxite. Les analyses réalisées sur la bauxaline® ont montré que sa radioactivité est inférieure à un sol granitique (Bretagne, Corse ou Massif central par exemple).
Il faudrait qu’une personne reste couchée pendant plus de 3 ans sur le sol du site de Mange Garri pour recevoir une dose de radiation équivalente à celle d’un scanner.
Les valeurs d’émission de radioactivité mesurées par la CRIIRAD sont très proches (voire inférieures) des valeurs de l’étude d’Algade réalisée dans le cadre des contrôles radiologiques demandés à Alteo et publiés sur son site internet.
Rappelons également que les valeurs mesurées par la CRIIRAD chez le voisin le plus proche (0.076 µSv/h) sont similaires à la moyenne mesurée par l’IRSN dans le département (0.077 µSv/h).
Les deux notes de la CRIIRAD présentent des considérations d’ordre général mais n’apportent aucun élément chiffré susceptible de remettre en cause les conclusions de l’analyse radiologique qu’Alteo met à disposition du public sur son site internet.
Ce matériau n’est pas dangereux mais comme tout résidu industriel il doit faire l’objet d’analyses environnementales et géotechniques avant d’être réutilisé. Il en va de notre responsabilité. Plusieurs filières de valorisation de la Bauxaline® sont prometteuses (notamment les applications en dépollution).
Pour être classée comme produit la Bauxaline® doit être rattachée à un produit particulier.
La Bauxaline® est un matériau non dangereux, non irritant. Une partie des résidus traités à terre est stockée sur un site à proximité de l’usine. Ce site de stockage qui était déjà utilisé par Pechiney au début du siècle dernier a permis d’acquérir une bonne connaissance de l’évolution du résidu dans le temps car il fait l’objet de suivis réguliers (radiologie, eaux de surface, eaux souterraines, poussières) qui sont remis à la DREAL .
De la même manière, des suivis sont réalisés sur différents chantiers où la Bauxaline® est valorisée. Nous avons une démarche éco-responsable en termes de stockage et de valorisation.