1er janvier 2016 : il n’y a plus aucun rejet de « boues rouges » en mer. 1er septembre 2020 : la qualité de l’eau répond 100% à la réglementation. (...)
Les eaux sont analysées avant rejet en mer par Alteo, Veolia et 2 laboratoires indépendants (...)
Ce traitement innovant consiste à injecter du dioxyde de carbone dans l’effluent sur une boucle de recirculation reliée à un bac de neutralisation. (...)
Les matières organiques présentes dans les eaux prétraitées par la station de traitement CO2 sont dégradées dans un bassin au contact de la biomasse (…)
Les nouvelles installations d’Alteo, inédites dans le monde de l’alumine, sont le fruit d’un long processus de recherche, partagé avec les (...)
1er janvier 2016 : il n’y a plus aucun rejet de « boues rouges » en mer. 1er septembre 2020 : la qualité de l’eau répond 100% à la réglementation.
Etape 1 - 1er trimestre 2019, une première station de traitement au dioxyde de carbone (CO2) est construite. Cette technologie innovante consiste à injecter du gaz carbonique dans l’effluent à traiter pour réduire le pH et transformer les métaux dissous en une forme solide. Les eaux résiduelles issues de cette neutralisation sont ainsi épurées.
Etape 2 - 1er septembre 2020, une nouvelle station de traitement biologique, construite par Veolia, traite les matières organiques qui restent encore en suspension dans le rejet, grâce à un procédé inspiré des stations d’épuration des eaux usées.
Grâce à ces deux stations de traitement, uniques dans le monde l’alumine, Alteo atteint les normes de qualité dans les rejets liquides fixées par l’autorisation d’exploitation du site de Gardanne du 28 décembre 2015.
Qualité du rejet en mer depuis le démarrage de la
station biologique (août 2020).
|
Rejet historique avant le 31/12/2015 |
Seuils Arrêté Ministériel de 1998 |
Seuils Arrêté Préfectoral de 2015 |
Nouveaux seuils Arrêté Préfectoral de 2020 |
Depuis démarrage station biologique |
|
mg/l |
mg/l |
mg/l |
mg/l |
mg/l |
MES |
120000 |
35 |
35 |
35 |
5.5 |
Fer |
43285 |
5 |
13 |
2 |
0.71 |
Aluminium |
10211 |
5 |
1226 |
5 |
0,18 |
Titane |
6806 |
NC |
3,8 |
3,8 |
< LQ* |
Chrome total |
269 |
0,5 |
0,3 |
0,3 |
0,016 |
Vanadium |
190 |
NC |
11 |
11 |
0,91 |
Plomb |
11 |
0,5 |
0,01 |
0,01 |
< LQ* |
Arsenic |
6,6 |
0,05 |
1,7 |
0,05 |
0,030 |
Mercure |
0,01 |
0,05 |
0,0005 |
0,0005 |
< LQ* |
DCO |
1200 |
125 |
800 |
125 |
61.6 |
DBO5 |
100 |
30 |
80 |
30 |
16.6 |
12,5 |
9,5 |
12,4 |
9,5 |
8.1 |
LQ : limite de
quantification
Les eaux sont analysées avant rejet en mer par Alteo, Veolia et 2 laboratoires indépendants.
Les analyses sont envoyées tous les mois aux services de l’Etat afin d’être publiées sur le site du ministère (IREP). Elles sont également communiquées lors des Commissions de suivi de site - réunies sous l’autorité de la Préfecture des Bouches-du-Rhône - dont le rapport est public.
La qualité des eaux doit être conforme à celle prescrite dans l’arrêté préfectoral. Si un dysfonctionnement est constaté lors d’un contrôle inopiné, celui-ci peut faire l’objet d’une mise en demeure de la préfecture. Dans ce cas, Alteo doit justifier des mesures correctives dans le délai prescrit.
Ce traitement innovant consiste à injecter du dioxyde de carbone dans l’effluent sur une boucle de recirculation reliée à un bac de neutralisation. Cette technologie permet de neutraliser la soude et de précipiter les métaux dissous pour les séparer. Puis un floculant sépare la matière solide du liquide dans un décanteur.
La neutralisation au CO2 a un effet très positif sur l’abattement de l’aluminium et de l’arsenic, et permet d’atteindre les objectifs de qualité d’eau 2 ans avant l’échéance de 2021.
Cette solution est doublement vertueuse car elle permet d’épurer les eaux excédentaires en captant environ 6 000 tonnes de CO2 par an qui ne seront pas émis dans l’atmosphère.
Cette installation comprend un décanteur de 21 m de diamètre et traitera un débit de 300 m3/h. Ce procédé unique au monde dans le secteur des alumines représente un investissement de plus de 6 millions d’euros, dont 40% sont financés par l’Agence de l’eau au titre de l’aide à la réduction d’émissions dans le milieu.
Les matières organiques présentes dans les eaux prétraitées par la station de traitement au dioxyde de carbone, sont dégradées dans un bassin, au contact de la biomasse fortement concentrée. Puis, les matières en suspension s’agglomèrent lors de l’étape de floculation. Après filtration sur charbon actif, l’eau désormais épurée des matières organiques, est conforme aux normes de qualité pour la demande chimique en oxygène (DCO) et la demande biologique en oxygène (DBO5).
La station, construite sur mesure en quatorze mois, a une
capacité de traitement de 300 m3 d’eaux de process par heure. Cette
installation a nécessité un investissement de près de 6 millions d’euros, dont
4,9 dédiés à la construction de l’ouvrage.
Les nouvelles installations d’Alteo, inédites dans le monde de l’alumine, sont le fruit d’un long processus de recherche, partagé avec les spécialistes, les communautés environnantes et les acteurs du milieu marin. Cette démarche de co-construction avec des partenaires techniques a permis de tester, en conditions réelles, des dispositifs innovants de traitement de l’eau.
Dès 2016, Alteo a effectué des essais avec des experts en traitements épuratoires pour réduire la teneur de certains métaux dans l’eau résiduelle. Deux procédés ont été testés. L’un au chlorure de magnésium, une technologie « bio-inspirée » d’Extracthive, l’autre au dioxyde de carbone, avec Air Liquide et IRH. La première station de traitement de l’eau, au dioxyde de carbone, a ainsi pu être rapidement construite.
Pour traiter les matières organiques encore en suspension dans l’eau, Veolia a conçu et testé avec Alteo un procédé inspiré de la technologie d’épuration des eaux usées. Résultat : la dernière station de traitement de l’eau biologique a été inaugurée à l’été 2020, une innovation mondiale dans le domaine de l’exploitation de l’alumine.
Au fur et à mesure de l’installation des pilotes industriels, Alteo a reçu des élus, des personnalités associatives, des scientifiques et des médias pour partager ces avancées. Parmi les personnalités reçues, citons François-Michel Lambert, député des Bouches-du-Rhône, Claude Jorda, conseiller départemental, Roger Méï, ancien maire de Gardanne, des responsables de France Nature Environnement, Richard Mallié, maire de Bouc-Bel-Air et ses adjoints, Didier Réault et des membres du conseil d’administration du Parc national des Calanques, Pierre Batteau, membre du conseil scientifique du Parc national des Calanques et des chercheurs de l’Observatoire Hommes Milieux du bassin minier de Provence, le professeur Henri Augier, président de l’association Union Calanques Littoral, des membres de l’association des anciens de Pechiney Ugine Kulhmann, des journalistes…