Mélanger le sol contaminé en place avec un réactif en poudre à base de Bauxaline® permet de fixer la pollution localement et d’empêcher sa propagation par lixiviation .
Des sols stériles depuis des décennies du fait de la phytotoxicité des métaux présents peuvent être à nouveau végétalisés, ce qui permet d’éviter l’érosion et l’entrainement mécanique de pollution. Ce procédé peut s’appliquer sur tous les sols pollués aux métaux.
Technologie : un réactif en poudre est mélangé au matériau contaminé pour lier de façon définitive les métaux présents.
Traitement du sol d’une ancienne conserverie industrielle
Il a permis de diviser par 1 000 la lixiviation des métaux et de rendre le sol à nouveau inerte. Le traitement de boues contaminées a réduit la lixiviation du Zinc et du Cadmium de 10 000 à moins de 100 ppb.
Suivi d’un pilote de traitement des eaux et des sols
Un site d’essai (photo) de 60 m² a été aménagé dans les résidus miniers de St Félix (Gard) et la moitié a été traitée à la Bauxaline® modifiée.
Cette parcelle montre une croissance de la graminée semée au printemps 2014, alors que la parcelle témoin est pratiquement sans végétation comme depuis 50 ans.
Ci-contre, en juin 2015, phytostabilisation 458 jours après semis (photo Ineris ).
INERIS Méditerranée (PACA, Languedoc Roussillon, Corse, Pays du Maghreb)
| Bauxaline® ou dérivés | Extraction et mise en décharge | Hydro cyclonage | Liant hydraulique : solidification | Phytoremédiation |
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Objectif
| Fixer la pollution et la rendre insoluble et non disponible pour la flore/faune
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Déplacer le sol/déchet posant problème dans une décharge contrôlée
| Séparer la fraction fine, qui contient la pollution, pour réduire le volume à gérer | Figer physiquement la pollution via la prise d’un liant de type chaux ou ciment | Utiliser les plantes pour extraire la pollution (phytoextraction) ou stabiliser les sols (phytostabilisation) |
Procédé | Apport de la quantité déterminée de Bauxaline® ou dérivé (typiquement 10%) puis mélange avec le sol/déchet en place | Extraction et mise en décharge de classe adaptée. Aménagement du site | Hydrocyclone puis gestion de l’eau plus ou moins contaminée. Séchage des matériaux. Evacuation en filière de la fraction fine | Mélange avec apport de liant et d’eau. Nécessite une grande quantité de liant si granulométrie grossière. Attention aux polluants entraînés par l’eau | Sélection, préparation, plantation, entretien. Gestion de la biomasse générée (évacuation en filière, ou incinération et gestion des cendres contaminées) |
Temps de mise au point | Quelques semaines (essai labo) | Quelques jours | Quelques mois (essai labo puis pilote) | Quelques semaines | Quelques années (déterminer les rares plantes adaptées, les multiplier sur site- sinon les souches résistantes perdent ce caractère) |
Efficacité | Effective après quelques jours | Effective dès réalisation | Effective dès réalisation | Effective après quelques jours | Diminution progressive de la pollution pour la phytoextraction. Significative après typiquement 5 ans |
Aspects économiques | Typiquement 10 à 20€/t de sol traité
| De coûteux à très coûteux si déchet dangereux (>200€/t pour la mise en décharge, transport à ajouter …) | Variable : traitement coûteux mais peut être assez intéressant si peu de fraction fine concentre le problème | De 30€/t à beaucoup plus si grouting pour des traitements en profondeur. Le sol est consolidé pour des constructions ultérieures | Coûteux en frais d’étude et de gestion a posteriori du site |
Effet sur la végétation | Liberté complète du choix des espèces | Liberté complète du choix des espèces après avoir reprofilé le site et apporté de la terre végétale | Liberté complète du choix des espèces après avoir reprofilé le site et apporté de la terre végétale | Un apport de terre végétale en surface est nécessaire | Seules les espèces survivant à la toxicité du site sont implantables |
Pérennité et suivi | Pérennité à long terme, sans surveillance (le sol/déchet étant traité dans la masse)
| Pas de surveillance nécessaire pour le site si toute la zone impactée est traitée | Pas de surveillance nécessaire pour le site si toute la zone impactée est traitée | Pérenne sur quelques décennies | Suivi nécessaire sur la durée |
Le traitement d’un stock d’anciens déchets miniers lixiviant beaucoup de métaux (Plomb à 25mg/kg et Cuivre à 600 mg/kg) a été évalué à 15€/m3 de déchet traité, bien inférieur à toutes les solutions envisageables.
Laboratoire témoin sol traité/sol non traité
53 jours après le semis - 13/05/2014
Résultats obtenus en mini lysimètres non traité et traité
78 jours après le semis - 02/09/2014
Site d’essai de 60 m2 Mine de St Félix (Gard)
Parcelle traitée avec Bauxaline® modifiée/parcelle stérile non traitée. Phytostabilisation 458 jours après le semis - 24/06/2015 - photo Ineris