Optimisation du procédé, neutralisation préalable avec un acide ou du CO2 ou traitement sans neutralisation préalable...
Alteo a rencontré une quinzaine de sociétés innovantes et continue à recevoir toutes les entreprises ou start-up proposant des solutions de traitement.
Ce traitement permet de neutraliser la soude et de précipiter les métaux dissous pour être capable de les séparer.
Cette technologie, développée par la société Extracthive, consiste en un procédé « bio-inspiré » reproduisant la réaction chimique qui s’opère au contact de l’eau de mer.
Alteo poursuit sa démarche ouverte et constructive de partage d’informations avec les communautés qui l’entourent. A l’occasion de l’installation, en (...)
La technologie de traitement des eaux mise en place jusqu’ici est la meilleure à l’heure actuelle dans le monde de l’alumine. Mais Alteo s’est engagé à poursuivre ses efforts pour améliorer encore la qualité de ces eaux. Une équipe permanente d’ingénieurs Alteo est mobilisée ainsi que des partenaires experts en traitements épuratoires.
Premier volet : améliorer les résultats actuels par l’optimisation des procédés et des nouvelles installations de traitement d’eau mis en place récemment dans l’usine de Gardanne.
Second volet : expérimenter deux options de traitement « primaire » complémentaire :
Troisième volet : expérimenter des traitements « de finition » complémentaires
Ces traitements pourront être approfondis lorsque la qualité de l’effluent traité en phase primaire sera entièrement définie. Citons parmi ces technologies le traitement sur résines échangeuses d’ions ; les traitements des eaux : sur matériaux adsorbants, par le procédé Biosorb, par phyto-remédiation, par matériau adsorbant Solvay, au chlorure ferrique, sur pierre ponce, par nano-filtration, par ozonation hybride…
Alteo a rencontré une quinzaine de sociétés innovantes et continue à recevoir toutes les entreprises ou start-up proposant des solutions de traitement.
Citons par exemple des partenaires tels que Extracthive, Air Liquide, Ajelis ou encore Pearl avec qui Alteo travaille actuellement. Plusieurs autres sociétés testent actuellement leur solution avec des échantillons de l’effluent de Gardanne.
La solution de traitement n’existe pas encore. Alteo doit l’inventer, dans une démarche collaborative avec ses partenaires.
« 6 mois après la nouvelle autorisation d’exploiter, nous sommes déjà en mesure de tester une solution complémentaire de traitement. Cela traduit notre capacité à avancer rapidement et confirme notre engagement à améliorer durablement la qualité des eaux », précise Eric Duchenne, directeur des opérations Alteo.
Le programme de recherche prévoit l’installation de 3 ou 4 pilotes industriels pour tester de manière approfondie les technologies qui donnent des résultats prometteurs en laboratoire afin de sélectionner courant 2017 la technologie qui sera mise en œuvre.
Les deux premiers pilotes industriels de traitement « primaire » ont été testés pendant l’été 2016 :
1 ou 2 pilotes complémentaires seront installés à l’automne en fonction des essais laboratoire actuellement en cours.
Alteo a réalisé en juillet 2016, un premier pilote industriel en conditions réelles qui consistait à injecter avec une technologie innovante du dioxyde de carbone dans l’effluent.
Ce traitement permet de neutraliser la soude et de précipiter les métaux dissous pour être capable de les séparer.
Les essais de traitement réalisés sur l’installation pilote au CO2 avaient permis de confirmer que :
Un nouveau pilote au CO2 a été mis en place en novembre 2016 en partenariat avec Air Liquide et le cabinet IRH pour confirmer les points en suspens.
C’est une station de traitement des eaux miniature (débit traité = 500 l/h) qui doit permettre notamment de :
Le procédé consiste à injecter du CO2 sur une boucle de recirculation reliée à un bac de neutralisation. Puis différents floculents et coagulants sont testés afin de séparer la matière solide du liquide dans un décanteur (photo ci-contre).
Alteo a expérimenté un deuxième pilote industriel en septembre 2016 au sein de l’usine de Gardanne afin de tester en conditions réelles une solution complémentaire pour traiter les eaux résiduelles avant rejet.
Cette technologie, développée par la société Extracthive, consiste en un procédé « bio-inspiré » reproduisant la réaction chimique qui s’opère au contact de l’eau de mer.
« En collaboration avec les équipes d’ALTEO, notre choix s’est porté vers un procédé mettant en œuvre des additifs chimiques non-toxiques et facilement accessibles. Avec l’ajout de chlorure de magnésium (extrait de l’eau de mer), il s’agit de faire précipiter les métaux avant de les filtrer et de ramener le pH de l’effluent final à celui de l’environnement dans lequel il est rejeté. » précise Frédéric GOETTMANN, Président d’EXTRACTHIVE.
Une fois le liquide épuré, l’enjeu est de trouver des filières de
traitement ou de réutilisation des matières solides résiduelles générées.
Les essais de traitement réalisés sur l’installation pilote au chlorure de magnésium ont produit les résultats suivants :
Le pilote a permis d’abattre les concentrations en aluminium, en arsenic et le pH en dessous des seuils généraux de l’arrêté ministériel du 2 février 1998. Toutefois, concernant l’arsenic, les concentrations étaient déjà très basses dans les eaux à traiter, il conviendra de s’assurer que les seuils sont également atteints avec des niveaux de départ plus élevés.
Au vu de ces premiers résultats, la faisabilité industrielle de cette technologie semble dépendre essentiellement du devenir du coproduit formé (l’hydrotalcite). L’objectif est de valoriser ce coproduit dans d’autres filières industrielles.
Les prochaines étapes sur la technologie de traitement au chlorure de magnésium seront :
- Tester d’autres technologies de séparation solide – liquide,
- Tester des traitements de finition pour atteindre les seuils sur l’ensemble des paramètres qui dérogent aujourd’hui aux seuils généraux de l’arrêté ministériel du 2 février 1998 ;
- Dimensionner l’ensemble des équipements qu’il conviendrait de mettre en place pour une installation industrielle, et notamment le système de contrôle d’injection du chlorure de magnésium.
Alteo poursuit sa démarche ouverte et constructive de partage d’informations avec les communautés qui l’entourent. A l’occasion de l’installation, en conditions réelles, de dispositifs innovants de traitement de l’eau, Alteo a reçu des élus, des personnalités associatives, des scientifiques et des médias pour partager ces avancées.
Les responsables du projet d’amélioration de la qualité de l’eau ont répondu aux questions sur les essais menés depuis juillet 2016 en partenariat avec des experts en traitements épuratoires. Deux technologies ont été testées :
Parmi les personnalités reçues, citons François-Michel Lambert, député des Bouches-du-Rhône, Claude Jorda, conseiller départemental, Roger Méï, maire de Gardanne, des responsables de France Nature Environnement (photo), Richard Mallié, maire de Bouc-Bel-Air et des conseillers municipaux, Didier Réault et des membres du conseil d’administration du Parc national des Calanques, Pierre Batteau, membre du conseil scientifique du Parc national des Calanques et des chercheurs de l’Observatoire Hommes Milieux du bassin minier de Provence (photo), le professeur Henri Augier, président de l’association Union Calanques Littoral, des membres de l’association des anciens de Pechiney Ugine Kulhmann (photo), des journalistes…
Alteo poursuit sa démarche de recherche collaborative.