Est-ce que ce stockage de résidus va polluer le sol ? la nappe phréatique ?

Non, ce stockage de résidus de bauxite ne va ni polluer le sol, ni la nappe phréatique. Les résidus de bauxite constituent une couche quasiment étanche (perméabilité de 10-8 mètre/seconde, proche de celle de l’argile) protégeant le sol des phénomènes d’infiltrations. Les eaux d’infiltration sont collectées par des systèmes de drainage et renvoyées vers l’usine.

La résurgence constatée en février 2015 reste en écoulement de surface et n’atteint pas la nappe phréatique stratégique en raison de la structure géologique du terrain. Elle est canalisée et renvoyée vers l’usine.

Est-ce que des analyses sont faites ?

Le site fait l’objet d’un programme strict de surveillance. Des prélèvements sont effectués et analysés, tous les quinze jours pour les eaux superficielles et deux fois par an pour les eaux souterraines. Des échantillons de résidus de bauxite et des autres résidus minéraux (sables, tartres) sont également prélevés régulièrement pour analyse.

Des produits dangereux sont-ils stockés là ?

Il n’y a pas de produits dangereux stockés sur le site. Sont stockés à Mangegarri uniquement les résidus minéraux banals provenant de l’usine (sable, tartres) et les résidus de bauxite sous forme de Bauxaline® (entre 85 % et 95% du total déposé selon les années).

Les barrages ne risquent-ils pas de glisser ou de céder ?

La stabilité des barrages est suivie par un cabinet de géomètre depuis 1993. Les relevés montrent que les digues subissent de légères déformations de faible amplitude dans le temps.
Un suivi de la stabilité des digues est assuré deux fois par an par une instrumentation permettant de :

  • faire un relevé topographique précis des points fixes des ouvrages (notamment la crête),
  • suivre la pression interstitielle à l’intérieur des matériaux stockés,
  • contrôler la vitesse de consolidation des remblais.

En cas d’arrêt de l’usine de Gardanne, que va-t-il se passer ?

En cas d’arrêt de l’usine, les conditions de remise en état du site seront les mêmes que celles prévues en fin d’exploitation à savoir :

  • les résidus seront recouverts d’une couche de terre végétale semée de graminées comme support de reprise de la végétation naturelle locale,
  • le site sera libéré de toutes installations qui ne seront pas nécessaires pour les impératifs de protection/surveillance de l’environnement ou de sécurité.

Quelles sont les sécurités qui seront mises en place ? Le terrain sera-t-il surveillé ? Est-ce que son accès sera protégé ?

L’accès des véhicules au site est surveillé durant les heures d’ouvertures et condamné par un portail en dehors de ces horaires.

Une clôture est installée autour du bassin 7, afin d’interdire l’accès des tiers à ce bassin et de limiter les risques de chute et de noyade.

Le terrain est la propriété d’Alteo. C’est un site industriel exploité depuis plus de 100 ans. Les usagers (promeneurs, vététistes) sont cependant tolérés dans les sentiers aménagés du massif forestier non exploité aussi longtemps que ces derniers feront preuve de civisme.

Si des promeneurs, des enfants le traversent, y-a-t-il des risques (au contact des résidus, risques d’éboulement, d’enlisement) ?

Le terrain est la propriété d’Alteo. C’est un site industriel exploité depuis plus de 100 ans. Les usagers (promeneurs, vététistes) sont cependant tolérés dans les sentiers aménagés du massif forestier non exploité aussi longtemps que ces derniers feront preuve de civisme. Ils ne doivent en aucun cas entrer sur la zone d’exploitation du site pour des raisons de sécurité évidentes (circulation de camions, d’engins…)

Est-ce que c’est dangereux pour les animaux ?

La zone de stockage de la Bauxaline® ne présente aucun danger particulier pour les animaux.

Et la poussière quand il y aura du vent ?

Les résidus stockés sur le site sont humides lors de leur transport et de leur dépôt sur le site. En période sèche, et par jour de grand vent, des mesures sont prises pour limiter les envols et les émissions de poussières durant les opérations de transport et de déchargement des minéraux.

L’érosion éolienne peut également générer des envolements de poussières. Le maintien d’une végétation dense en périphérie du site, l’arrosage ou le nettoyage des pistes, la limitation de vitesse des camions ou la revégétalisation de parcelles sont des exemples de moyens mis en œuvre pour limiter ces envolements.

A quoi ressemblera le site en fin d’exploitation ?

Le site sera revégétalisé. Une terre mélangée de graminées sera déposée en surface pour favoriser une végétalisation naturelle avec les essences locales.

Quel est l’intérêt de cette activité pour la Commune de Bouc-Bel-Air ?

Il n’y a pas de retombées économiques directes, à proprement parler. Toutefois, le basculement d’un mode de stockage des résidus de la mer vers la terre est une solution qui réduit notre impact sur l’environnement tout en assurant la pérennité de l’entreprise (la moitié des 400 salariés d’Alteo Gardanne habitent Gardanne et les communes limitrophes, plus de 580 emplois de sous-traitance locale sont générés par l’activité). C’est l’application du principe de développement durable.

La récupération, par l’usine, des eaux pluviales sur le site Mange Garri réduit d’autant les prélèvements en eau dans le milieu. La prévention, la surveillance du site, les moyens de lutte incendie participent à la lutte contre les départs de feu dans ce secteur.

Nos collaborations pour lutter contre les incendies :
synergie avec le Plan Intercommunal de Débroussaillement et d’Aménagement Forestier (PIDAF). Collaboration avec le Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS) notamment par la fourniture de coordonnées de géolocalisation (SIG) des installations. Echanges avec les sapeurs-pompiers de Gardanne. Contribution à la surveillance du massif avec l’Office National des Forêts (ONF).