Evaluation risques sanitaires émissions atmosphériques RTA Gardanne2011
5e campagne de suivi du milieu marin (3-8 septembre 2012)
Toxicité boues rouges Novembre 2012 : éclairage scientifique et industriel
2015 : nouvel avenir pour les résidus de bauxite
Construction du filtre presse sur site de stockage Mange Garri
4 ans d’études préalables ont mis en évidence l’absence de nuisances, tant vis-à-vis du patrimoine touristique de la région (plaisance, baignade…) que sur le milieu marin et son écosystème.
Éloigné de la côte, bénéficiant d’une déclivité de plus de 50 %, le débouché de la conduite a été installé précisément là où s’ouvrent des fosses de 2400 mètres de profondeur, vers lesquelles, sous l’effet de leur propre poids, les boues rouges s’acheminent directement.
Cette solution a été choisie après 4 années de recherches, principalement d’études d’impact, menées par des organismes scientifiques qualifiés :
Les rejets ont tendance à se comporter comme des sédiments naturels. Les observations sous-marines montrent qu’une faible partie des rejets est empêchée de s’écouler dans la fosse de Cassidaigne, du fait des turbulences et des courants marins. Des études, prenant en compte ces phénomènes, ont mis en lumière la répartition géographique de ces résidus. Elles ont observé les influences respectives des différents courants :
Les résultats mettent en évidence la formation d’un front de sédimentation à 60 kilomètres du débouché de la conduite qui avance de 4 à 5 Km par an depuis 1991 et épaissit dans l’axe du canyon. La vitesse de sédimentation réduit progressivement à la diminution de la quantité des rejets. La surépaisseur provoquée ne se mélange que très peu avec les sédiments préexistants.
Deux populations végétale et animale typiques se partagent l’espace allant du plateau continental à la plaine bathyale qui commence vers 2000 m de fond : la première correspond aux vases côtières d’origine continentale, la seconde est caractéristique des vases profondes méditerranéennes. Le peuplement de cette dernière décroît en quantité et diversité avec la profondeur, en même temps que se raréfient les apports nutritifs venus du littoral.
Les études recommandées par le Comité Scientifique de Suivi ont permis de mettre comprendre l’évolution de ces populations au contact des résidus :
Des résultats de tests d’écotoxicité sont disponibles pour différentes espèces (poissons, crustacés, oursins, mollusques, bactéries…). Selon les critères en vigueur, tous ces tests sont négatifs et permettent de conclure à l’absence d’écotoxicité des résidus lorsqu’ils sont immergés. Lors de la campagne en mer de 1998 et 1999, des effets mineurs ont été montrés chez l’oursin et les bactéries à proximité de l’émissaire. Ces effets n’ont pas été confirmés lors des campagnes suivantes. Ils seraient associés à des effets mécaniques et non toxicologiques en lien avec la finesse des particules des résidus.
Les résultats des suivis écologiques réalisés sur la macrofaune benthique montrent que, dans le périmètre d’influence des rejets de résidus, les peuplements des fonds marins meubles restent diversifiés. Ces résultats mettent en évidence une colonisation des sédiments contenant des résidus jusqu’à 2 400 m de profondeur. Néanmoins, les peuplements ont disparu dans la zone immédiate de l’écoulement (vraisemblablement par effet mécanique). Ces études permettent de conclure à une absence d’impact des résidus sur la macrofaune benthique y compris à forte profondeur.