Non, les fonds sous-marins n’ont pas été stérilisés par les rejets de "boues rouges". Ceux-ci ont cessé le 31 décembre 2015.
Les Aires Marines Protégées ont constaté une grande biodiversité dans le Canyon de Cassidaigne.
Par ailleurs, les campagnes ordonnées par le CSS ont montré que dans le périmètre d’influence des rejets de résidus les peuplements des fonds marins meubles restent diversifiés. Une colonisation des sédiments contenant des résidus a été observée jusqu’à 2 400 m de profondeur. Cependant un phénomène d’avalanche, dû aux résidus solides qui étaient rejetés, se produisait à l’extrémité de la conduite. Dans ce périmètre, les turbulences ont empêché la colonisation des espèces.
Des études ont été menées depuis plusieurs années dans la zone de rejet (Campagnes ALPESUR, ALPECAST, ALPEJAN 1997, 1999, 2002, 2007, 2012). En 2012, une étude a notamment démontré que les résidus n’ont pas d’impact sur les foraminifères (indicateurs de vie marine) Etude C Fontanier et Al 29 octobre 2014). Ces études ont permis de conclure à une absence d’impact notable des résidus sur la macrofaune benthique (animaux aquatiques) y compris à forte profondeur.
D’autres travaux du CSS l’ont attesté également, notamment ceux de Stora & al « Les analyses effectuées ne permettent pas de différencier les communautés de macrofaune sous l’influence des résidus de celles qui ne le sont pas. » (traduit de “Impact of Red Mud Deposits in the Canyon of Cassidaigne on the Macrobenthos of the Mediterranean Continental Slope », Georges Stora, André Arnoux, Eric Duport, Christian Re, Magali Gérino, Gaston Desrosiers, and Frank Gilbert, 2011).