Les rejets de "boues rouges" en mer ont cessé définitivement le 31 décembre 2015. Ce qui est présenté ici concerne les nombreuses études qui ont été menées sur ces rejets dans le passé.
Les scientifiques ont étudié la toxicité, c’est-à-dire l’impact sur les êtres vivants, à partir de sédiment prélevés en mer, de deux façons :
- l’évaluation de l’écotoxicité en laboratoire : des tests ont été effectués sur différents organismes de la chaîne trophique . Ils ont permeis de déterminer la concentration en dessous de laquelle la substance testée n’a pas d’effet nocif sur l’organisme testé.
182 biotests effectués sur 19 points de prélèvement ont confirmé l’innocuité générale des résidus collectés en mer.
Certains résultats sur le développement larvaire des oursins (% de larves anormales) varient selon les années. Les résultats obtenus sur quatre stations suivies régulièrement depuis 1997 ne montrent pas d’évolution temporelle significative de l‘écotoxicité. Les études ont donc conclu à la faible écotoxicité des dépôts en mer.
- le risque sanitaire qui évalue les risques d’intoxication pour l’homme (baignade, ingestion d’eau ou de poissons).
Une Evaluation des Risques Sanitaires (ERS), a été réalisée à la demande du CODERST en 2004 pour répondre à cette question. Une ERS vise à prévenir et à gérer, sur le long terme, le risque potentiel encouru par une population vivant à proximité d’une source de pollution. Les normes définies par l’OMS ont fait référence.
Cette ERS a pris en compte l’hypothèse d’une consommation journalière de 34,7 g/jour/personne sur une période de 365 jours et pour la durée de la vie.
Treize espèces de poissons ont été pêchées sur zone de rejet par l’IFREMER . Parmi celles-ci le congre, le grondin, le merlu, le pageot rose, la rascasse, le rouget, la roussette…
La Faculté de pharmacie de Marseille (laboratoire LHMA) a réalisé les analyses sur les chairs de poissons. Le cabinet d’études missionné par le CSS pour superviser cette ERS conclut : « malgré des hypothèses très conservatoires (pénalisantes) nous n’avons pas identifié de risques sanitaires liés à la consommation de poissons exposés aux résidus de l’usine de Gardanne ».